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Stockage virtuel de l’énergie solaire : de quoi s’agit-il ?

Agricole / Autoconsommation

Stockage virtuel de l’énergie solaire : de quoi s’agit-il ?

Produire de l’énergie solaire est une démarche qui permet de gagner en indépendance et de profiter d’une électricité plus verte et plus économique. Parfois, les installations solaires produisent plus d’énergie qu’il n’en faut pour alimenter un bâtiment. Alors, que faire de cette énergie “perdue” ? Outre la revente du surplus ou le stockage dans des batteries physiques, il est possible d’envisager une troisième solution : le stockage virtuel de l’énergie solaire. Nous vous expliquons en quoi cela consiste. 

En quoi consiste le stockage virtuel ?

Les panneaux solaires produisent de l’énergie en temps réel. La quantité produite dépend des conditions climatiques, ce qui fait fluctuer la production. A midi, lorsque le soleil est au zénith, on observe généralement un pic de production alors qu’après 20h elle est souvent nulle. Les variations de production dépendent aussi du climat et des saisons. L’été sera ainsi plus propice à la production d’énergie solaire que l’hiver. Pour pallier ces variations, il est avant tout conseillé d’adapter sa consommation en misant sur la programmation des appareils électriques (machine à laver, ballon d’eau chaude, etc.) lors des périodes de pic de production. Mais il est aussi possible de stocker virtuellement le surplus d’énergie produite afin de l’utiliser ultérieurement.

Le stockage virtuel fonctionne quasiment sur le même principe que la batterie physique. Le surplus d’énergie est ainsi stocké sur un compte sur le cloud. Si par exemple un surplus a été enregistré à midi et que la totalité de l’énergie n’a pas été consommée, les kWh en plus seront stockés sur le cloud solaire. Une fois le soir venu, lorsque les panneaux ne produisent plus d’énergie, le cloud solaire pourra être débité des kWh stockés sur le compte. Les kWh stockés seront alors utilisés sur le circuit électrique du logement, du local commercial ou de l’exploitation agricole. Il s’agit d’une solution de choix pour pallier le manque d’énergie en soirée ou durant les journées peu ensoleillées.

Comment profiter du stockage virtuel ?

Pour profiter du stockage virtuel, il faut remplir plusieurs critères. Avant tout, il est primordial d’avoir suffisamment de panneaux solaires afin de pouvoir créer un surplus de production. Pour savoir combien de panneaux solaires vous devez installer afin de devenir autonome et de produire un surplus d’énergie, vous pouvez utiliser le logiciel AutoCalSol. Il a été développé par l’institut national de l’énergie solaire (Ines) et est proposé de façon gratuite. Nos experts Gisco pourront également vous aider à dimensionner votre projet selon vos objectifs. Vous ne devez également pas avoir souscrit de contrats de revente du surplus à EDF depuis plus de 18 mois. Gisco vous propose une solution de batterie virtuelle qui, via un abonnement, vous permet de stocker votre surplus, de le gérer via une application mobile et de gagner en indépendance.

Quelles différences entre batterie réelle et stockage virtuel ?

La batterie réelle et la batterie virtuelle ont toutes les deux le même objectif : stocker le surplus d’énergie solaire produite pour le réutiliser plus tard. Ces deux options présentent toutefois quelques différences notamment en ce qui concerne :

  • Le prix : à l’heure actuelle, les batteries physiques restent très chères. Elles peuvent coûter entre 600 et 1 000 euros pour un modèle au lithium. Le stockage virtuel quant à lui est plus économique, il ne coûte que le prix d’un abonnement soit quelques dizaines d’euros.
  • La durée de vie : les batteries physiques ont une durée de vie d’environ 10 ans et leur capacité de stockage a tendance à diminuer avec le temps. Le stockage virtuel quant à lui ne connaît aucune altération dans le temps.
  • L’entretien : les batteries réelles doivent parfois être entretenues, c’est notamment le cas des batteries à plomb ouvert. 
  • L’indépendance vis-à-vis du réseau : il s’agit d’une grande différence entre les batteries physiques et le stockage virtuel. Avec une batterie physique vous pouvez être totalement indépendant du réseau public alors que pour utiliser le stockage virtuel vous devez obligatoirement être raccordé.
  • L’impact environnemental : les batteries réelles ont un réel impact sur l’environnement notamment s’il s’agit de batteries au plomb ou au lithium alors que le stockage virtuel n’entraîne pas de contamination.
  • Les taxes : alors que la batterie physique permet de réutiliser l’énergie stockée sans aucun frais, l’utilisation de l’énergie stockée via la batterie virtuelle entraîne des taxes sur l’électricité liées au coût d’acheminement et de distribution du réseau public.

Tous ces éléments sont donc à prendre en compte avant de se lancer dans l’achat d’une batterie physique ou dans l’utilisation du stockage virtuel.

Stockage virtuel et vente de surplus : que choisir ?

Si vous produisez plus d’énergie que vous n’en consommez, vous pouvez envisager soit la vente du surplus soit le stockage virtuel. Pour savoir quelle est la solution la plus rentable, il convient d’analyser les deux solutions. Avec la vente de surplus d’énergie solaire, vous devez obligatoirement faire appel à un artisan RGE pour la pose de vos panneaux et souscrire un contrat avec EDF OA. Ce type de projet vous permet de profiter d’aides de l’Etat et notamment de la prime à l’autoconsommation. L’énergie revendue vous permet également de générer des revenus supplémentaires et vous n’aurez aucun frais à payer pour stocker l’énergie (batterie physique ou abonnement au cloud solaire).

La batterie virtuelle vous permet quant à elle de stocker et de réutiliser votre énergie même si votre installation ne répond pas aux critères imposés par EDF OA. Si vous optez pour l’auto-construction par exemple, vous ne pourrez pas souscrire un contrat avec EDF mais vous pourrez utiliser le stockage solaire. En revanche, vous ne pourrez pas prétendre à la prime à l’autoconsommation. Le stockage de l’énergie engendrera également des frais (taxes et coût de l’abonnement) que vous ne pourrez pas sortir avec la revente de votre énergie.

 

Les deux solutions présentent des avantages et des inconvénients qui leur sont propres. Votre choix va donc dépendre de vos objectifs et de votre type d’installation. Pour y voir plus clair, n’hésitez pas à faire appel à nos experts Gisco !